Améliorer la résilience environnementale et économique des systèmes de production agricole grâce à l'adoption de pratiques d'agriculture de conservation et d'agroforesterie au Ghana

L’agriculture joue un rôle essentiel dans l’approvisionnement en nourriture, la création d’emplois et l’amélioration de la vie en milieu rural. Cependant, le changement climatique rend l’agriculture plus difficile partout dans le monde en raison de la hausse des températures, des précipitations imprévisibles, des conditions météorologiques extrêmes (comme les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses) et de la multiplication des ravageurs et des maladies. Dans le même temps, la croissance démographique signifie que nous avons besoin de plus de nourriture, ce qui met la pression sur les agriculteurs, en particulier dans des régions comme l’Afrique subsaharienne. Dans des pays comme le Ghana, de nombreux agriculteurs utilisent encore des méthodes traditionnelles qui peuvent nuire à l’environnement et ne parviennent pas à répondre à la demande croissante de nourriture. Cela constitue une menace à la fois pour l’environnement et pour la sécurité alimentaire.

Pour résoudre ce problème, les agriculteurs sont encouragés à adopter des pratiques respectueuses du climat qui peuvent les aider à faire face aux effets du changement climatique. Ces pratiques visent à améliorer la qualité des sols, à réduire les émissions nocives et à accroître la productivité et les profits des exploitations agricoles. L’une de ces approches est l’agriculture de conservation (AC), qui se concentre sur trois idées principales :

1.     Travail du sol minimal ou nul : les agriculteurs sont encouragés à perturber le sol le moins possible. Cela permet de protéger le sol, de réduire l'érosion et de conserver l'humidité, ce qui conduit à des cultures plus saines et à de meilleurs rendements.

2.     Paillage ou couverture végétale : il s'agit de conserver les résidus végétaux ou de cultiver des cultures de couverture sur le sol. Cela améliore la fertilité du sol, retient l'humidité, prévient l'érosion et contrôle les mauvaises herbes de manière naturelle.

3.     Diversification des cultures : cultiver une variété de cultures grâce à des techniques telles que la culture intercalaire, l'agroforesterie ou la rotation des cultures permet de préserver la santé des sols et de réduire le recours aux engrais chimiques et aux pesticides. Cela permet également aux agriculteurs de réduire les risques en cas d'échec d'une culture et leur offre davantage de sources de revenus.

  Reconnaissant l’importance de ces pratiques, le projet GIZ/MOVE, en collaboration avec le ministère ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture (MoFA) et le Centre pour l’agriculture sans labour (CNTA), a organisé des formations pour les agents de vulgarisation agricole et les agriculteurs chefs de file. Entre septembre 2023 et août 2024, 10 sessions de formation ont été organisées au CNTA, auxquelles ont participé des participants de diverses régions du Ghana, notamment Bono, Bono Est et les régions du Nord. Ces sessions comprenaient à la fois des cours en classe et des exercices pratiques sur le terrain, formant 202 personnes (dont 110 femmes) de 40 districts. L'objectif était de leur apprendre comment fonctionne l'agriculture de conservation et comment elle peut améliorer la santé des sols et stimuler les performances des cultures. La formation a également porté sur les différents rôles joués par les hommes et les femmes dans l'agriculture et sur la manière d'inclure l'égalité des sexes dans le travail agricole. À la fin de la formation, chaque participant a reçu un certificat.

En plus de la formation, le projet GIZ/MOVE a mis en place cinq fermes de démonstration dans les régions de Bono et de Bono Est, et prévoit d’en créer 20 autres dans d’autres districts. Ces champs de démonstration sont des exemples concrets où les agriculteurs peuvent constater par eux-mêmes les avantages de l’agriculture de conservation, ce qui les encourage à essayer ces méthodes dans leurs propres exploitations. Jusqu’à présent, 201 agriculteurs ont visité ces champs de démonstration et ont découvert le potentiel d’augmentation des rendements des cultures, de réduction des coûts et d’amélioration de la résilience au changement climatique.

En résumé, l’adoption de pratiques d’agriculture de conservation et d’agroforesterie donne l’espoir d’un secteur agricole plus fort et plus résilient au Ghana. Ces méthodes aident non seulement les agriculteurs à s’adapter au changement climatique, mais garantissent également qu’ils pourront continuer à fournir de la nourriture au pays de manière durable pour les années à venir.

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